Tout autre histoire d'amour avec la Danse du vent, film tunisien de Taïeb Louhichi, lyrique, où le cinéaste met en scène un alter ego aux cheveux blancs perdu dans le désert. Tout commence là aussi par une caméra : un réalisateur, la cinquantaine, fait des repérages pour son film dans le Sud tunisien. Sa caméra croise une berbère d'une grande beauté, qui se retourne et lui dit ces seuls mots : «Ne me filme pas .» C'est le début d'une errance qui le conduit à sa perte dans le désert, en proie le jour aux mirages, la nuit à ses peurs, ses souvenirs d'enfance, ses premières images de cinéma, l'angoisse de ce film qui ne se fera pas et dont il laisse s'envoler le script. L'esprit de Lawrence d'Arabie danse avec les fantômes du héros possédé dans ce film étonnant et risqué, perdu dans le vent et le sable.
Moyens Métrages
Gorée, L'Ile Du Grand-Père
Courts Métrages