J'ai vu L'OMBRE DE LA TERRE de Taïeb Louhichi, Tel un poème je l'ai reçu. J'ai été ému ; avec des mots je voudrais dire et faire partager cette émotion:
Retenu par les pierres, le voile enveloppant les quelques bribes de vie s'est tendu, laissant le manque et l'attente s'infiltrer dans ses fibres, faisant de chaque déchirure un départ.
Entre deux collines, une communauté. Oubliée du temps, elle est rendue à la nudité des sables : le «destin» lui arrache un à un ses membres jusqu'à l'extinction, jusqu'au silence.
Avec le rigueur du destin et des nues, «l'ombre de la terre» descend sur les hommes, les bêtes et les roches. La terre, plantée de cailloux, se ferme sur les mains qui ne peuvent plus donner la vie. Ceux qui la quittent ne reviennent plus. le tissu qui préserve de honte est en loques. la source est ailleurs. Elle s'est déplacée, dans la ville, en exil.
La communauté atteinte, mutilée, est happée par le néant; Sa chronique est faite de brisures et d'absence. Des visages se couchent dans le sable, et la terre s'éloigne, nue dans les draps de l'oubli.
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Gorée, L'Ile Du Grand-Père
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